L’amélioration des pratiques nutritionnelles et hygiéniques est devenue une affaire de la communauté elle-même au Bénin. Les exemples des localités de Boukombé, Cobly, Matéri et Tanguiéta sont plus illustratifs. La population de ces localités est mise à contribution pour identifier les enfants souffrant de la malnutrition. Les volontaires formés au dépistage ont dénombré 15789 enfants souffrant de la malnutrition aigüe modérée (MAM) ou de la malnutrition aigüe sévère (MAS) en Mars 2019.
La prise en charge communautaire se fait valoir surtout avec les enfants ayant la malnutrition aigüe modérée. En effet, les mamans des enfants dépistés positifs bénéficient d’une prise en charge axée sur des démonstrations culinaires et des causeries sur la nutrition et l’hygiène. De telles séances sont animées par des mamans éducatrices et leaders, sous la supervision des volontaires de la Croix-Rouge formés à cet effet. Il sied de signaler que les pères des enfants sont aussi associés. Les ayant la malnutrition aigüe sévère sont plutôt confiés aux agents qualifiés.
Faisant aussi partie de la communauté, les écoles n’ont pas été laissées en reste dans cette initiative d’éradication de la malnutrition. C’est ainsi que 32 enseignants de 16 écoles ont vu leurs capacités renforcées pour améliorer l’alimentation dans les cantines scolaires. Et en vue de joindre la théorie à la pratique, 16 jardins scolaires ont été aménagés pour la fourniture de légumes aux cantines.
L’initiative de lutte contre la malnutrition est soutenue par le Fonds Belge pour la Sécurité Alimentaire (FBSA) à travers la Croix-Rouge de Belgique. L’appui concerne aussi les domaines d’hygiène et d’assainissement.